samedi 28 octobre 2017

LE RETOUR

Fin 1918 et début 1919, les premiers réfugiés, rapatriés et soldats commencent à regagner leurs foyers. Le 28 juin 1919, à Versailles, après 6 mois de négociations difficiles, le traité de paix est signé entre les puissances alliées et l’Allemagne. À la suite des dommages de guerre causés, l'Allemagne considérée comme principale responsable de la guerre doit payer de fortes réparations à la France. En 1920, la commune, les habitants et propriétaires déclarent les dégâts causés par les Allemands pour être indemnisés. Les demandes d’indemnisation mentionnent la valeur des objets volés ou détériorés allant des ustensiles de cuisine à l’ameublement, au cheptel, à des dégradations diverses (peintures, plancher, etc…), au manque à gagner pour les artisans et aux heures de servitude pendant l’occupation.
Estimation des dommages déclarée par la commune de Jouaville

Valeur en 1914
Dommages immobiliers à la propriété bâtie
164187,69 frs
Dommages immobiliers à la propriété non bâtie
162863,24 frs
Dommages aux forêts
7935 frs
Dommages mobiliers
10547,45 frs
Dommages mobiliers du commerce
4925 frs
Dommages aux approvisionnements et marchandises de l’agriculture
328377,50 frs
Réquisitions
153264,50 frs
Contributions de guerre
154196,66 frs
Dommages causés par les troupes alliés et françaises
2504 frs
Dommages ayant pu ne pas rentrer dans les précédentes catégories
98074,80 frs
Total estimé
1.086.875,84 frs
1 F de l'année 1914 vaut en 1,33 euros en 2016 soit un total actuel estimé
1.446.317 euros
s

Mort pour la France
Baué Pierre Nicolas 16ème Bataillon de Chasseurs à Pied, né le 19 juillet 1887 à Fléville-Lixière, tué à l’ennemi le 24 août 1914 à Nouillonpont Meuse.
Boullier Julien 16ème Bataillon de Chasseurs à Pied, né à Jouaville le 19 août 1892, mort suite à blessure de guerre le 22 octobre 1915 à Bouy Marne.
Felten Justin 16ème Bataillon de Chasseurs à Pied, né à St Marcel le 13 juillet 1889, tué à l’ennemi le 6 août 1914 au combat de Labry ferme du Tremblois.
Gény René 16ème Bataillon de Chasseurs à Pied, né à Joeuf le 10 juin 1893, tué le 26 septembre 1916 à Rancourt dans la Somme.
Musquar Gustave victime civile, né à Jouaville le 3 octobre 1896, mort suite à maladie en captivité le 21 janvier 1915 à Damstadt Allemagne.
Bettinger Alphonse 8ème Bataillon de Chasseurs à Pied, né à Jouaville le 18 août 1890, tué le 9 avril 1916 à Cumières secteur du Mort-Homme Meuse. 
Pierron Adrien 16ème Bataillon de Chasseurs à pied, né à Jouaville le 3 août 1884, mort suite à blessure de guerre le 7 septembre 1914 à Villeneuve-les-Charleville( Marne).
Pion Alphonse 16ème Bataillon de Chasseurs à pied, né à Jouaville le 2 novembre 1888, tué à l’ennemi le 27 juin 1915 à La Harazée Marne.
Tétienne Alfred 4ème Bataillon de Chasseurs à Pied, né à Jouaville le 21 avril 1889, tué à l’ennemi le 20 août 1914 à Pivange (Moselle).
Thomas Albert 366ème Régiment d’Infanterie, né à Jouaville le 1er avril 1878, disparu présumé tué le 26 février 1916 à Marcheville, bois de Moranville.


Thomas Albert



jeudi 26 octobre 2017

Dans le cimetière sont enterrés de nombreux soldats de différentes nationalités. Sur cette photo, au premier plan, deux aviateurs français, sur la croix noire à droite , un soldat italien, derrière sur la croix blanche, une infirmière allemande. A gauche reposent des soldats américains et allemands. Dans les années 20,  les corps sont exhumés pour retourner dans leur pays.

jeudi 19 octobre 2017

Pendant l’occupation allemande, les travaux agricoles ne s’arrêtent pas pour approvisionner l’armée allemande. Sur cette photo, les femmes du village confectionnent les liens de paille sous la surveillance d’un soldat allemand.

lundi 16 octobre 2017

Prisonniers avec les gardes allemands devant une grange à côté du presbytère

La fin de la guerre
Mi-septembre, le corps expéditionnaire américain lance l’offensive sur le saillant de St Mihiel et enfonce les lignes allemandes. Le front  se rapproche du village. La commune restera sous la domination de l'armée allemande jusqu'à l’Armistice du 11 novembre. Cette dernière quitte le village en terminant le pillage commencé en 1915. Le 6 décembre 1918, les troupes américaines passent dans le village, font bivouac. La guerre est finie, Jouaville n’a pas connu de destructions majeures ou d’exaltions ou de fusillés comme dans certaines communes du secteur. Mais elle a subi quatre années d’occupation, le pillage, l’exode, les vexations, les restrictions, le rapatriement de tant de personnes qui certaines ne reviendront jamais en Lorraine, et une année 1919 terrible car les vivres manquaient et le ravitaillement tardait à venir .
Enfin, Jouaville reste meurtri dans sa chair car dix de ses enfants ne sont pas revenus du front, morts pour la France.
 N’oublions pas.

mardi 10 octobre 2017

Le kaiser Wilhelm II à Jouaville

Le 21 septembre 1918, le Kaiser Wilhelm II, pour remonter le moral des troupes, effectue une visite au village où l’attendent de nombreux officiers et soldats.


vendredi 6 octobre 2017


A droite de la gare, les bâtiments blancs en bois du Feldlazarett(Collection  CPHJ)


Soldats allemands devant une maison rue Barbusse

jeudi 5 octobre 2017

La bergère avec ses chèvres, descendant la rue Henri Barbusse sous les yeux des soldats allemands. Les militaires avaient réquisitionné l’atelier du maréchal ferrant et sa maison.

mercredi 4 octobre 2017


Officier allemand  posant avec des enfants de Jouaville devant l’atelier du maréchal ferrant Emile Legaie rue Barbusse. Il est certainement en convalescence à l’hôpital;  sur sa poitrine est accrochée une barrette de rappel de médailles dont la croix de fer.

dimanche 1 octobre 2017

Soldats allemands assistant au concert du soir rue de l’église(Collection  CPHJ)