Mariage
de Irma et Joseph Musquar devant la maison, 20 rue Frappe-Cul, aujourd’hui 11
rue de la République, années 25.
lundi 18 décembre 2017
Au Moyen-Âge, les rues étaient
désignées par leur situation ou une particularité, puis avec les différentes
royautés et enfin à l’époque napoléonienne les rues prenaient le nom d’un
militaire ou d’une victoire. Après la guerre de 1939-1945, on débaptisa un
grand nombre de rues pour les renommer avec des noms plus proches des valeurs
de la République ou des pensées des élus. Jouaville n’échappa pas à ce
changement, la municipalité dans les années 60 a renommé la plupart des rues du
village, ainsi :
Anciens noms
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Nouveaux noms
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Rue Frappe-Cul
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Rue de la République
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Rue de l’Ecole
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Rue Jules Ferry
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Rue du Château
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Rue du Château
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Rue de l’Eglise
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Rue de l’Eglise
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Rue
Berg op Zoom
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Rue Henri Barbusse
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Rue Hemenne
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Rue Joliot Curie
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Rue Grande
Rue
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Rue Maréchal Leclerc
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Rue Petite Rue
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Rue Victor Hugo
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jeudi 7 décembre 2017
mardi 28 novembre 2017
Délibérations
du conseil municipal de 1925 à 1929
1925
Election municipale : Touchot
Alphonse, maire, Castille François, adjoint, conseillers : Saumen Paul, Paul
Emile, Ruzé Auguste, Pierre Emile, Watrin Félix, Felten Auguste, Pierre
Auguste. Délibération pour l’achat de deux cloches supplémentaires à la demande
des paroissiens car les communes
environnantes ont trois cloches. La commune redemande au préfet d’accorder les
sommes allouées par la commission des dommages de guerre de Briey. Achat des
deux cloches pour une somme de 17000 frs. L’abbé Rabus a quitté le presbytère
pour prendre sa retraite. Il sera reloué en attente d’un nouveau curé.
1928
Le presbytère est loué à M.
Montboisse Auguste pour 6 ans. Demande à l’état d’un budget pour
l’électrification des fermes d’Anoux et de Fleury.
1929
Election municipale : Touchot
Alphonse, maire,
Saumen Paul adjoint,
conseillers :
Paul Emile, Ruzé Auguste, Musquar Joseph, Watrin Félix, Felten Charles, Thomas Charles, Pierre Auguste, Legaie Gaston.
Rue
de la
République vers 1920
La
rue Frappe-cul était le lieu de passage de Doncourt vers Batilly. Sur la gauche
de la photo, le café Saumen Paul et à côté, un autre café avec sa
terrasse à l’étage. On remarque sur certains murs de maisons, des lignes
électriques: l’électrification du village avait débuté en 1913 et terminé en
1929. Dans la rue, il y avait le bureau PTT et sa cabine téléphonique, le
bouilleur de cru M. Paul François.
jeudi 23 novembre 2017
Délibérations
du conseil municipal de 1920 à 1929
1920
Le conseil propose de porter en non
valeur le loyer du presbytère communal 3 ans, soit 300frs pour les années
1914,1915,1916. Les locations des terrains communaux, 4 ans soit 94frs pour les
années 1914, 1915,1916,1917. la location
de la chasse communale 3 ans , soit 289frs pour les années 1914,1915,1916.
Attendu que les locataires n’ont pas pu profiter des terrains communaux, qu’ils
n ont pas pu chasser et que le presbytère a été occupé par les Allemands, le conseil
décide de porter en non valeur les locations.
1921
Comme
tous les ans, le Conseil doit trouver un local pour la distillation. Il choisit
la chambre à four appartenant à M. Paul Nicolas, situé sur la route de Batilly
et près de l’abreuvoir municipal. Le conseil donne son accord à la demande de
l’abbé Christophe pour l’installation de l’électricité à l’église et au
presbytère. (Installation de 3 lampes à l’église et 2 au presbytère). Vote d’un
crédit de 600 francs pour replanter les peupliers abattus par les Allemands.
Vote d’un crédit pour l’achat d’une
cloche réclamée par la population pour avertir des offices et en cas
d’incendie. Il existait 3 cloches avant guerre qui ont été enlevées par les
Allemands. Signature d’un contrat avec la société d’Energie Electrique de Jarny
pour l’électrification du village.
1922
Demande d’une avance pour acheter
la cloche à un fondeur de Montargis, M. Chambon, soit 6750 francs.
1923
Instauration
d’un prime à la natalité de 100 francs sur demande pour les enfants
légitimes et de nationalité
française. Le préfet informe le conseil que
les soldats allemands inhumés à Jouaville seront enlevés en 1924 et les soldats
italiens après consultation de l’état civil italien. Subvention de 20 francs
pour le Japon victime d’un tremblement de terre. Location du presbytère à
l’abbé Rabus pour 3 ans pour un loyer de 100frs/an.
1924
La gérance du bureau téléphonique
rue Frappe-cul est confié à M. Membré François pour un prix de 200 francs.
Limitation de vitesse dans le village: poids lourds plus de 3500kg 10km/h et
véhicules légers 15 km/h.
dimanche 19 novembre 2017
La
rue de l’Eglise d’hier à aujourd’hui
La rue de l’Eglise a bien changé en
100 ans, elle était route départementale, la D13. La ferme Musquar, au premier
plan, a été détruite dans les années 60 et la maison suivante également. Le
presbytère était situé en dessous de l’église et dans la fin des années 30, la
municipalité y installa la petite classe.
mercredi 15 novembre 2017
mardi 14 novembre 2017
Les
lavoirs
Les lavoirs existent depuis des
siècles dans nos villages. Au Moyen-Age, une grande pierre plate, posée en
bordure de rivière, de ruisseau, source ou mare, à ciel ouvert, faisait office
de lavoir. Puis, on construit un abri. A la fin XVIIIème siècle, on voit apparaître les premiers
aménagements de fontaines, de sources ou de rivières. Les communes construisent
des bassins aménagés avec toiture. Les épidémies de variole, choléra, typhoïde,
incitent le Parlement
à voter la loi du 3 février 1851
qui ouvre un crédit pour encourager les communes à aménager des lavoirs
publics. Jouaville bénéficie de ce crédit et aménage le lavoir en 1857 dans sa
forme actuelle.
Le lavoir est réservé aux femmes du
village, les hommes étaient dans les champs,
ou au milieu du XIXème siècle, allaient travailler pour les
chemins de fer de l'Est, dans les mines, les
usines ou comme artisans divers.
Les
femmes ont une tâche éreintante,
courbées ou agenouillées, les mains dans l'eau froide en toute saison pour rincer, tordre, essorer puis taper
avec un battoir. Le lavoir est un des seuls lieux de rencontres et d'échanges entre femmes du
village. Que ne s'est-il pas dit dans ce lavoir!
Parfois des conflits surgissaient
et pour éviter aux enfants d'entendre, elles inventaient des légendes ou récits
: bêtes monstrueuses ou animaux fabuleux rodant autour du lavoir, présence
de dames blanches ou sorcières.
Voici
une photo du lavoir
de Jouaville où l'on voit des femmes lavant le linge.
mercredi 8 novembre 2017
mardi 7 novembre 2017
Les métiers à Jouaville en 1921
Cultivateur
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Cafetier |
Berger
communal
|
Institutrice
|
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Bertrand
Edouard
|
Musquar Alfred
|
Charrette Joseph
|
Barthélemy
|
Larribe
|
Zipp Pierre
|
ThomasCharles
|
Maréchal ferrant
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Lingère
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Garde champêtre
|
Thomas Louis
|
Watrin
Adolphe
|
Legaie
Emile
|
Lemoine Lucie
|
Huet Philippe
|
Musquar
Gustave
|
Vincent Edouard
|
Charron
|
Marcaire
|
Maçon
|
Thomas
Antoine
|
Vuillaume Jules
|
Picard Léon
|
Haelin
Wendelin
|
Durante Louis
|
Touchot François
|
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Commerçante
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Couturière
|
Apiculteur
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Paul Nicolas
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Grégoire Joséphine
|
Thomas
Madeleine
|
Vallot Denis
|
Pierre Auguste
|
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Zipp Marie
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Jacquin Georges
|
|
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Bettinger Marie
|
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Pierre Nicolas
|
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Tailleur
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Cantonnier
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Felten Mathias
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Saumen Paul
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Ancel
François
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Pierre Emile
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Cordonnier
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Curé
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Epicier
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Lescanne
Joseph
|
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Castille François
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Christophe Eugéne
|
Membré François
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Hauser Julien
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Garde
barrière
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|
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Thiébaut Lucien
|
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Busquant Marie
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lundi 6 novembre 2017
Les années 20
La France retrouve les territoires
perdus en 1871, Jouaville n’est plus village
frontière, les douaniers
et militaires déménagent. En 1911,
Jouaville comptait 349 habitants pour 100 ménages, en 1921, il ne reste que 269
habitants pour 80 ménages. Les cultivateurs sont encore nombreux, ils sont 20
en 1921. Des familles
d’ouvriers dont de nombreux
italiens et polonais s’installent au village, le père travaille dans les mines
de Giraumont ou Droitaumont, dans les usines de la vallée de l’Orne ou pour la
compagnie des chemins de fer. La concession des mines de Jouaville et Batilly,
possession de l’allemand Thyssen depuis 1902, est vendue aux enchères. Le
minerai de fer extrait dans ses mines de 1914-1918 a servi à fabriquer les
armes et munitions alimentant le front.
Les concessions redeviennent françaises en 1920.
La
vie reprend doucement son cours normal. Le maire de Jouaville est M. Touchot,
l’abbé M. Christophe puis M. Rabus , l’institutrice Madame
Larribe Germaine.
Une des premières voitures à
Jouaville
samedi 28 octobre 2017
LE RETOUR
Fin
1918 et début 1919, les premiers réfugiés, rapatriés et soldats
commencent à regagner leurs foyers. Le 28 juin
1919, à Versailles, après 6 mois de
négociations difficiles,
le traité de paix est signé entre
les puissances alliées et l’Allemagne.
À la suite des dommages de guerre causés, l'Allemagne considérée comme principale responsable de la
guerre doit payer
de fortes réparations à
la France. En 1920, la commune, les habitants et propriétaires déclarent les
dégâts causés par les Allemands pour être indemnisés. Les
demandes d’indemnisation mentionnent la valeur des objets
volés ou détériorés allant des ustensiles de cuisine à l’ameublement, au
cheptel, à des dégradations diverses (peintures, plancher, etc…), au manque à
gagner pour les artisans et aux heures de servitude pendant l’occupation.
Estimation des dommages déclarée par la commune de Jouaville
|
Valeur en
1914
|
Dommages immobiliers
à la propriété bâtie
|
164187,69 frs
|
Dommages immobiliers
à la propriété non bâtie
|
162863,24 frs
|
Dommages aux forêts
|
7935 frs
|
Dommages mobiliers
|
10547,45
frs
|
Dommages mobiliers du commerce
|
4925 frs
|
Dommages aux approvisionnements
et marchandises de l’agriculture
|
328377,50 frs
|
Réquisitions
|
153264,50 frs
|
Contributions de guerre
|
154196,66 frs
|
Dommages causés
par les troupes alliés et françaises
|
2504 frs
|
Dommages ayant
pu ne pas rentrer dans les précédentes catégories
|
98074,80
frs
|
|
|
Total
estimé
|
1.086.875,84
frs
|
1 F de l'année
1914 vaut en 1,33 euros en 2016 soit
un total actuel estimé
|
1.446.317 euros
|
|
|
s
|
|
|
|
|
Mort pour la
France
Baué
Pierre Nicolas 16ème
Bataillon de Chasseurs à Pied, né le 19 juillet 1887 à Fléville-Lixière, tué à
l’ennemi le 24 août 1914 à Nouillonpont Meuse.
Boullier
Julien 16ème Bataillon de Chasseurs à Pied, né à Jouaville le 19
août 1892, mort suite à blessure de guerre le 22 octobre 1915 à Bouy Marne.
Felten
Justin 16ème Bataillon de Chasseurs à Pied, né à St Marcel le 13
juillet 1889, tué à l’ennemi le 6 août 1914 au combat de Labry ferme du
Tremblois.
Gény
René 16ème Bataillon de Chasseurs à
Pied, né à Joeuf le 10 juin 1893, tué le 26 septembre 1916 à Rancourt dans la Somme.
Musquar
Gustave victime civile, né à Jouaville le 3
octobre 1896, mort suite à maladie en captivité le 21 janvier 1915 à Damstadt
Allemagne.
Bettinger
Alphonse 8ème Bataillon de Chasseurs à Pied, né à Jouaville le 18 août 1890, tué le 9 avril 1916 à Cumières secteur du Mort-Homme Meuse.
Pierron
Adrien 16ème Bataillon de Chasseurs à pied, né à
Jouaville le 3 août 1884, mort suite à blessure de guerre le 7 septembre 1914 à
Villeneuve-les-Charleville( Marne).
Pion
Alphonse 16ème Bataillon de Chasseurs à pied, né à
Jouaville le 2 novembre 1888, tué à l’ennemi le 27 juin 1915 à La Harazée Marne.
Tétienne
Alfred 4ème Bataillon de Chasseurs à Pied, né à
Jouaville le 21 avril 1889, tué à l’ennemi le 20 août 1914 à Pivange (Moselle).
Thomas
Albert 366ème Régiment d’Infanterie, né à
Jouaville le 1er
avril 1878, disparu présumé tué le 26 février 1916 à Marcheville, bois
de Moranville.
Thomas Albert
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