Les lavoirs existent depuis des siècles dans nos villages. Au moyen âge, une grande pierre plate, posée en bordure de rivière, de ruisseau, source ou mare, à ciel ouvert, faisait office de lavoir. Puis, on construit un abri . A la fin XVIII siècle voit apparaître les premiers aménagements de fontaines, de sources ou de rivières. Les communes construisent des bassins aménagés avec toiture.
Les épidémies de variole, choléra, typhoïde, incitent le parlement à voter la loi du 3 février 1851 qui ouvre un crédit pour encourager les communes à aménager des lavoirs publics.
Jouaville bénéficie de ce crédit et aménage le lavoir en 1857 dans sa forme actuelle.
Le lavoir est réservé aux femmes du village, les hommes sont dans les champs, cultivateurs ou au milieu du XIXème siècle travaillent pour les chemins de fer de l'Est, dans les mines, usines ou comme artisans divers.
Ces femmes ont une tâche éreintante, courbées ou agenouillées, les mains dans l'eau froide en toute saison, rincer, tordre, essorer puis taper avec un battoir.
Le lavoir est un des seuls lieux de rencontre et d'échanges entre femmes du village. Que ne s'est-il pas dit dans ce lavoir. Parfois des conflits surgissaient et pour éviter aux enfants d'entendre, elles inventaient des légendes ou récits : bêtes monstrueuses ou animaux fabuleux rodant autour du lavoir, dames blanches ou sorcières qu'elles racontaient aux enfants.
Voici une photo du début du siècle du lavoir de Jouaville où l'on voit des femmes lavant le linge
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