jeudi 24 septembre 2015

LA FRONTIÈRE



Dés la fin de l’année 1871, l’administration allemande installe sur la nouvelle frontière des  bornes taillées dans la pierre brute. Plus de 4000 bornes espacées de 60m seront posées. Parallélépipèdes de 30x25 cm et environ 1,20 m de hauteur, elles dépassent de 80 cm du sol. Elles sont numérotées, ici 535, et sur chaque face  un F et un D


Ici borne numéro 535 et une borne métallique concession minière de Jouaville

 F côté France
D côté allemand



mercredi 23 septembre 2015

L'exposition "Jouaville de 1870 à 1918" est terminée, je peux recommencer ce blog. Je vais mettre en ligne une partie de cette exposition.


LA GUERRE 1870-1871

      La guerre franco-allemande ou guerre de 1870, oppose, du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871, la France et la Prusse (États allemands coalisés).
Elle se solde par la défaite française et la victoire éclatante des États allemands qui s’unissent en un Empire allemand, proclamé au château de Versailles, le 18 janvier 1871. Jouaville a vu passer les deux armées qui se sont affrontées pour la prise d'Amanvillers, Gravelotte et St Privat. La victoire allemande entraîne l’annexion par le Reich du territoire d'’Alsace-Moselle (dit Alsace-Lorraine) et l’affirmation de la puissance allemande en Europe au détriment de l’Autriche-Hongrie et de la France. Les Prussiens ont rapidement installé une frontière qui était située à la limite de notre commune avec Vernéville.

La bataille fait rage autour de Jouaville
        Début août 1870, des hussards français s’installent à Jouaville mais se replient rapidement sur Vernéville, Habonville. Les Prussiens occupent le village et lancent le 18 août, l’offensive vers Vernéville et Habonville. Les pertes dans les deux camps sont effroyables. Les maisons et les granges du village sont remplies de blessés prussiens et les morts sont enterrés dans une fosse commune. Un hôpital provisoire s’installe. Les allemands occupent le village, des officiers dont des généraux logent dans les plus belles maisons, la troupe bivouaque à proximité.

Le pillage peut commencer.


Pillage du presbytère

Le curé de Jouaville a fait comme ses paroissiens, une déclaration des pertes éprouvées pendant la guerre 1870-1871.
Il a déclaré le vol  de mobiliers, vêtements, linge de maison, les pièces d’or de la caisse de la Fabrique mais aussi :
  Vins
-70 bouteilles de Bordeaux années 1857-64-65
-60 de Bordeaux blancs 1958
-80 de vin d’Augny et 100 de vin de Lorry
-80 de vin d’Ars et 60 de vin de Pagny sur Moselle
-50 de vin de Thiaucourt et 50 de vin de Bourgogne
-Un hectolitre de vin en fût de lorry, un d’Ars sur Moselle et un de St Maurice
-50 litres de vins blancs

Il avait certainement de nombreux paroissiens pour partager le vin de messe.
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  Liqueurs et eaux de vie
-20 bouteilles de Kirsch
-15 bouteilles de liqueur
Le curé se nommait Enel Jean-Baptiste. Il a exercé sa fonction dans le village de 1866 à 1873.  Il était né le 22 mai 1822 à Igney (Meuse) et décédé le 31 octobre 1895